L’arthrose du genou touche aussi les plus jeunes !

Contrairement aux idées reçues, la gonarthrose (ou arthrose du genou) n’est pas seulement liée à l’âge : elle peut provenir d’inflammations, de facteurs génétiques ou du mode de vie, et se déclarer chez des personnes de 40 ans.

Si la gonarthrose reste majoritairement associée à l’âge, de jeunes adultes peuvent aussi être touchés par cette pathologie, notamment s’ils ont une activité sportive intense(1). À 40 ans, près d’une personne sur 10 souffrirait d’arthrose du genou !(2)
 

Les causes de l’arthrose des jeunes

Chez le jeune sujet, la dégradation arthrosique des articulations est généralement provoquée par des impacts importants et répétés(1). Ces chocs proviennent souvent de la pratique intensive de sports tels quel le football, le hockey ou les sports de combat. Ce sont les lésions répétées entraînées par la pratique sportive qui augmentent le risque de développer une gonarthrose. 

Mais le sport n’est pas toujours responsable ! En effet, plus de 50 % des cas d’arthrose seraient le résultat de prédispositions génétiques(3). En outre, il est reconnu que les jeunes personnes en situation de surpoids ou d’obésité sont plus à risque d’arthrose, du fait des contraintes excessives exercées sur leurs articulations(4).
 

Les symptômes à surveiller

Les jeunes adultes, et notamment les sportifs, ont souvent une plus grande tolérance à la douleur, ce qui peut retarder le diagnostic de façon importante.

Il faut donc veiller à reconnaître les symptômes de la gonarthrose. Les plus fréquemment ressentis sont : une douleur localisée dans le genou, une amplitude de mouvement réduite, des raideurs et des craquements de l’articulation.

Un « fossé » de traitement de 20 ans

Les patients jeunes et actifs touchés par une gonarthrose représentent un défi en terme de prise en charge. En effet, l’efficacité des traitements non-opératoires (antidouleurs et exercice physique) ne permet pas d’endiguer l’évolution de cette maladie dégénérative sur le long terme. Par ailleurs les options chirurgicales sont lourdes, elles ont une efficacité relative et une durée de vie limitée et peuvent également avoir des effets secondaires importants(5)

La durée entre l’épuisement des traitements non-opératoires et le début d’un traitement chirurgical est définie dans la littérature comme un « fossé de traitement », ou « treatment gap ». La grande majorité des patients de moins de 60 ans atteints de gonarthrose débutante à modérée tombent à un moment ou à un autre dans ce « fossé ». 

Au total, près de 20 % des patients atteints de gonarthrose vivent dans un « treatment gap », dont la durée moyenne s’étend sur près de 20 ans ! Les recherches sur le sujet concluent à un besoin crucial de nouvelles options thérapeutiques plus efficaces, sûres, et mieux acceptées par ces patients(6).
 

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