Arthrose du genou : quel sport pratiquer ?

Vous souffrez d’arthrose du genou et souhaitez entamer, poursuivre ou reprendre une activité sportive… mais vous redoutez les limitations que votre maladie pourrait vous imposer ? Si le plaisir doit rester votre principal guide, le choix d’une discipline adaptée vous permettra de profiter au maximum de la pratique sportive, tout en épargnant vos articulations !

Le traitement de l’arthrose du genou (ou gonarthrose) repose en grande partie sur la pratique d’exercices ciblés sur le renforcement musculaire et d’assouplissement, associée à une activité d’endurance modérée comme la marche. Effectuée une à trois fois par semaine, elle a un effet bénéfique prouvé sur la mobilité, les douleurs et l’état général(1). Mais au-delà de cette activité structurée à but thérapeutique, qu’en est-il de la pratique d’un « vrai » sport quand on souffre d’arthrose du genou ? 

Des conseils généraux à personnaliser avec un professionnel de santé

La pratique d’un sport à impacts faibles ou modérés, avec peu de contraintes en torsion, est recommandée aux patients souffrant de gonarthrose(1). Néanmoins, il faut savoir que le degré de gravité de l’arthrose conditionne la capacité sportive : une arthrose très importante engendre des douleurs, des raideurs, des tuméfactions et donc une gêne à la pratique de la plupart des sports. 


C’est votre médecin traitant (éventuellement accompagné d’autres spécialistes) qui vous guidera dans le choix de vos activités sportives, selon votre situation médicale, votre âge et vos préférences. Il vous aidera à structurer votre pratique en fonction des déficiences mises en évidences et des objectifs recherchés.
 

Évitez les chocs et contraintes trop fortes sur le genou atteint

On sait aujourd’hui que les sports qui engendrent des impacts, des chocs répétitifs ou de fortes contraintes sur le genou, dans l’axe de la jambe ou en torsion, majorent le risque d’arthrose(1). Ils pourraient aussi augmenter le risque du développement des symptômes chez une personne déjà atteinte. Différentes études ont ainsi montré que certains sports mettent les genoux à rude épreuve : le football, le basket, le handball, le rugby, le judo, la lutte, l’haltérophilie, les sports de raquette (tennis, squash), le ski nautique, la danse professionnelle et la course à pied de longue distance pratiquée intensivement ou à un niveau de compétition(1)


Le risque est majoré :

•    si ces sports sont pratiqués en plus d’un métier physique exigeant pour les genoux 
•    s’il existe un mauvais alignement des genoux, une faiblesse musculaire ou un surpoids.

 
En revanche, les sports qui améliorent la fonction musculaire tout en évitant les pics de contraintes sur les articulations permettent à celles-ci de se stabiliser. Les sports remplissant ces critères et recommandés aux personnes atteintes d’arthrose du genou sont des disciplines à impact faible comme le cyclisme en terrain confortable, la marche nordique, le ski de fond ou alpin sur pistes faciles, la natation ou la plongée(1).

sport arthrose

Débutant ? Attention aux gestes et équipements !

La personne atteinte d’arthrose du genou qui poursuit ou reprend un sport sera moins gênée et moins à risque de lésions articulaires que celle qui la débute. En effet, une certaine force musculaire préexistante et une bonne maîtrise de la technique inhérente au sport permettent de diminuer le risque de lésions et de douleurs. 

Peu importe le niveau de pratique, il est important d’adopter un équipement de qualité qui absorbe et protège des chocs. On choisira évidemment des chaussures adaptées à la pratique. Dans certains cas, l’utilisation de genouillères adaptées pourra être indiquée. Et on pourra également réfléchir à la surface d’entraînement la plus appropriée. L’alternance des pratiques sportives permettra en outre de réduire la répétition des contraintes articulaires(1).

En conclusion, un dernier conseil de bon sens : quel que soit le sport, si sa pratique entraîne d’importantes douleurs, il faut y renoncer. Pourquoi ne pas s’essayer à une nouvelle discipline (avec l’orientation du médecin ou du kinésithérapeute) ?

Pour toute autre question, demandez conseil à votre médecin.